UNE démangeaison qui vous prend après avoir consommé une soupe ou dégusté une salade ? Vous êtes peut- être atteint d’un empoisonnement alimentaire.
Sans vouloir alarmer qui que ce soit, c’est un fait qu’il est difficile de contrôler le taux de nocivité des aliments que nous consommons.
D’où une campagne de sensibilisation sur le Food Safety organisée par le Rotary Club de Phoenix ( voir hors- texte ).
« Pour chaque cas d’empoisonnement alimentaire, il y a 350 autres personnes qui sont affectés à différents degrés » , explique Eric Mangar, agronome et président du Mouvement pour l’autosuffisance alimentaire, citant les chiffres d’une étude de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture.
Le taux de pesticides dans les fruits et légumes est un des aspects qui inquiètent certains acteurs dans le domaine de l’agriculture. 1 200 à 1 300 tonnes de pesticides sont utilisées par an dans les plantations.
La quantité de fertilisants est de 67 000 tonnes par an. « Des chiffres assez conséquents » , dit Eric Mangar.
Une source au ministère de la Santé explique qu’il est difficile de contrôler cet état de choses. Il fait savoir que, vers le mois d’août 2009, des officiers de l’inspectorat de la Santé avait recueilli des légumes dans différentes parties du pays à des fins d’analyse auprès du Food Laboratory, à Réduit. « Les résultats étaient mauvais. Il y avait un excès de pesticides dans plusieurs de ces échantillons. » Ce n’est pas le nombre d’inspecteurs sanitaires qui fait défaut, selon notre interlocuteur. « Il y en a 45 pour l’île, ce qui est conforme à l’indice par rapport au nombre d’habitants. Mais, c’est clair que s’ils étaient plus nombreux, cela aurait été mieux. » Lui met le blâme sur certains planteurs qui sont « malhonnêtes.
Ils ne respectent pas les délais avant la récolte. Comment nous allons vérifier cela ? » Le moyen le plus sûr est de le faire tester au Food Laboratory . « C’est ce qui est fait, mais les résultats des tests ne sont prêts que deux à trois mois après. Au cas contraire, des saisies auraient été faites sur place » , assure- t- il. Nous n’avons pu avoir des éclaircissements du ministère de l’Agro- industrie qui chapote le Food Laboratory . Selon Eric Mangar, les torts sont loin d’appartenir seulement aux planteurs. « Les terres à Maurice sont très acides et donc peu propices à l’agriculture. C’est le cas même pour les terres agricoles. Si on n’y ajoute pas de fertilisants, les fruits ou légumes n’auront pas une bonne croissance. » De ce fait, certains se livrent à des « cocktails de pesticides pour de beaux produits » . Force est de constater aussi que nos normes phytosanitaires ne correspondent pas à ceux de l’Europe. Du reste, il y a eu une diminution de 60 % dans l’exportation des légumes provenant des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, indique Eric Mangar.
« L’Europe est passée de quatre critères à 12 à 13 critères que les produits qu’elle importe doivent respecter. Elle le fait pour protéger son marché intérieur, mais il se peut que ce soit aussi parce que nos légumes ne la satisfaient pas. » Pour un contrôle réussi, Eric Mangar estime qu’il faudrait plus de coordination entre les laboratoires du pays. « Valeur du jour, le Government Analyst, à Réduit, fait des tests sur les résidus chimiques, le laboratoire de Candos réalise des tests sur les bactéries… Chacun travaille dans son coin. Il faut une stratégie nationale pour le food safety. » Il recommande aussi de développer des moyens de contourner l’utilisation de pesticides, comme c’est le cas au Ghana.
« Là- bas, on plante des fl eurs qui peuvent repousser les insectes nuisibles au milieu des champs de légumes.
Le besoin pour les insecticides est réduit. Il y a plusieurs solutions qu’on ne développe pas à Maurice. » Pour ce faire, il estime que le gouvernement devrait augmenter le budget pour le Food Safety, qui est « faible » actuellement.
Autre conseil : que chaque Mauricien cultive son jardin. Rien de mieux pour contrôler le taux d’engrais chimiques qui atterriront dans les assiettes. « L’auto- production doit devenir un style de vie. »
« Chacun travaille dans son coin. Il faut une stratégie nationale pour le food safety. »
:Blog Admin Note::Reproduced from lexpress.mu 12/08/10::
Il serait bien d eduquer le consomateur que la qualite se resume pas en seulement l apparance exterieur des fruits et legumes. il faut pas aussi se ruer sur les organiques ou bio. un cahier de charge pu le planteur qui stipule le produict servi, le dosage et le delai avant la recolte serait plus approprier a Maurice. For your comments pls
ReplyDeleteraj
I could not agree more.
ReplyDeleteIt's undoubtedly good to have an organic or bio agriculture.
But first we need to push planters to become more 'responsible' and works towards a traceability system (cahier de charge >> light or full !! ??).
We as consumers have so far been silent on the issue and I do not expect things to change.
However, if we really want ecotourism to a pillar of our economy, then sooner or later, voluntarily of by enactment things will change in this direction.
The question would then be: Are the planters prepared? What was done to prepare the planters?
A scapegoat game...
As for the "apparance exterieur"..It's most unfortunate.. People tend to buy the best looking cauliflower, rather than to pick those with a caterpillar... So that would also point to the fact that our consumers also need sensitisation / education on the matter.. When this would be done, perhaps then.. may be change will come by itself..