Se lever aux aurores, la pioche à la main, loeil balayant les champs. S'interroger sur le prix auquel les produits pourront être vendus aux enchères le lendemain.
Est- ce que le gain sera à la hauteur des efforts fournis ? Un peu moins, ou beaucoup moins ? Toutes ces considérations font que peu de gens se bousculent pour devenir planteurs.
« Ce quil faut aujourdhui, ce sont des agriculteurs entrepreneurs, des gens qui ont des notions de gestion, qui sy connaissent sur les maladies des plantes, qui peuvent développer des stratégies de marketing et qui savent gérer les risques du métier » , commente Krit Beeharry, président de la Mauritius Agricultural Marketing and Cooperative Federation ( MAMCF). Autrement, ils feront bien souvent face à de grosses pertes. Plusieurs ont essayé de sy mettre, ont patiemment tamisé leurs terres, semé les graines... pour constater après trois mois que le jeu nen valait pas la chandelle.
Krit Beeharry est actuellement en train didentifier des jeunes pour former dix coopératives à travers lîle. Car, qui dit regroupement dit avantages partagés.
« Il nous faut leur montrer que lagriculture, ce nest pas que beaucoup defforts pour peu de chose. » Il a déjà eu une rencontre avec le ministère de lAgro- industrie ainsi que des Coopératives à ce sujet. Il leur a expliqué son concept. « Je suis maintenant à létape de développer ce concept. » Il estime que cela prendra « au moins deux ans pour en faire une réalité » . Seuls ceux qui veulent sadonner aux cultures de fruits, de légumes et de fleurs – à grande échelle de préférence – seront concernés. « Il faudrait créer une dizaine de coopératives sur toute lîle avec au moins cinq producteurs dans chacune. » Une manière de prolonger le travail de la Farmers Training School de l Agricultural Research and Extension Unit ( Areu). Cette école propose pas moins de 35 cours aux professionnels et nonprofessionnels dans le domaine de lagriculture. Mais, une fois le cours terminé, il y a le besoin de mettre ses connaissances nouvellement acquises en pratique. « LAreu est une université. Mais, elle ne peut pas mettre des terres à votre disposition.
Ce sera aux coopératives de le faire. Ce qui vous permettra délargir vos connaissances grâce à un travail de terrain. » La cible première sera les jeunes. Parce que « si vous demandez à quelquun de 40, 45 ans de repenser lagriculture, cest un peu tard » . Et, il est important de repenser lagriculture, car les laboureurs comme les entrepreneurs manquent à lappel dans lagriculture. « Sur 4 000 à 5 000 planteurs, seuls 600 à 700 ont une connaissance assez élevée. Ce nest pas suffisant. » Et Krit Beeharry de rappeler que les agriculteurs entrepreneurs de moins de 25 ans ne représentent que 5 % à 8 %. Pour augmenter ce chiffre, Krit Beeharry rappelle quil faut aussi un changement de mentalité des Mauriciens. « Il y a des parents qui ne sont heureux que si leurs enfants travaillent dans des bureaux. Il faut changer cette façon de penser. Il y a quelque 350 étudiants qui sortent de la faculté dagriculture ou de sciences appliquées tous les ans. Les bureaux ne suffiront pas pour les accueillir dici à quelques années. Et notre savoir- faire dans lagriculture est limité comparé aux autres pays, donc, ce sera difficile pour eux de sexporter. » Krit Beeharry est davis que cest la première étape avant despérer résoudre le problème de manque de main- doeuvre persistant dans les champs. Car, la logique veut qu « il faut quil y ait des entrepreneurs pour quil y ait la nécessité davoir des laboureurs » .
« Sur 4 000 à 5 000 planteurs, seuls 600 à 700 ont une connaissance assez élevée. »
::Blog Admin Note::Reproduced from lexpress.mu 06/08/10::Thx to Kamlesh:
It is true that we youths are the one who will have to take care of Agriculture in Mauritius in the new future. And it is high time for all those involved in the agricultural field to diffuse the message that we should be proud of our agriculture..for if we were not engaged in it, from where for example would we be getting our food?
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