Wednesday, September 8, 2010

Backyard / Home Gardening

Image from: www.healthy-eating-spot.com


Elever des animaux et cultiver des légumes permettent de réaliser des économies.
Quil est loin le temps des potagers. Des poules ou/ et canards que grand- mère ti nuri dans son arrière- cour. Et si le mieux- être du Mauricien de demain passait aussi par un retour à ces pratiques considérées dantan ? « Il est temps, vu le coût élevé de la nourriture, que lon commence à en produire chez soi » , lance demblée Eric Mangar, président du Mouvement pour lAutosuffi sance Alimentaire ( MAA). « Nous passons par une période diffi cile. Le coût de lalimentation dans le budget familial est important, surtout pour la classe ouvrière » , note- t- il. Les heures douverture des grandes surfaces se sont calquées sur les disponibilités dune population active qui en est devenue dépendante.
« Les grandes surfaces peuvent imposer leurs prix et leurs produits, dont la qualité nutritive peut avoir un impact négatif sur la santé » , poursuit le président de la MAA. Selon lui, lautonomie est très diffi cile, voire impossible à atteindre dans le cas des denrées de base comme le riz, la farine ou le lait. Avis partagé par Robert Soupe, président de la Mauritius Meat Producers Association ( MMPA) et Regional Development Manager de Food and Allied . Cependant, le fait de produire à la maison serait un premier pas vers un meilleur accès à une nourriture plus saine et moins onéreuse.
Mais quelle forme prendrait- elle, cette production à faire chez soi ? « Le potager de demain serait un potager en plastique. Soit des légumes cultivés dans des bacs en plastique » , propose Eric Mangar. « Cela demandera bien sûr de repenser les bâtiments, que les architectes pensent à prévoir des balcons ensoleillés et des espaces. Pourquoi pas aussi penser au roof gardening , qui conviendrait à une agriculture urbaine » , poursuit- il.
Les cultures qui se prêteraient à ce mode de production seraient la pomme de terre, la laitue, les carottes, les pommes damour et des condiments comme le thym et autres herbes aromatiques. Une formule plus sociale viserait à inclure non seulement la famille mais également tout un voisinage. Lagriculture, même à petite échelle, est une entreprise qui demande un gros investissement en termes de temps. Une telle collaboration pourrait alléger lapport individuel pour le bénéfi ce de tous. Et pourquoi ne pas mettre à profi t, au passage, les terrains vagues souvent mal entretenus et connus de tous en y cultivant des légumes ? « Limpact, sur le plan macroéconomique, sera la réduction de nos importations. Nous importons en effet quelque 700 000 tonnes de nourriture, soit pour Rs 23 milliards par an. Cela nous rend particulièrement sensibles aux fl uctuations de devises étrangères » , fait ressortir Eric Mangar. « Sur le plan microéconomique, disposer de nourriture chez soi aura également un effet sur le pouvoir dachat du consommateur » , précise- til.
En effet, le fait de pratiquer le kitchen gardening , soit davoir un jardin potager, peut faire économiser au consommateur mauricien jusquà Rs 700 par mois. De ce fait, la MAA, avec le concours de ses partenaires, encourage et aide une cinquantaine de familles vivant dans des poches de pauvreté à élever des poules pondeuses afide disposer doeufs frais.
Cette démarche sinscrit dans le programme pour léradication de la pauvreté absolue.
Elevage chez soi
« Lidée est quil fasse cet élevage de façon professionnelle » , explique Eric Mangar. Car autonomie ne sous- entend pas uniquement la culture de légumes dans son arrière- cour. Lélevage danimaux comme les poules pondeuses et les lapins est aussi une idée à ne pas négliger. Robert Soupe pratique lui- même lélevage de lapins. « Cest un élevage qui nest pas compliqué. De plus, cest un animal qui procure une viande blanche, donc il constitue une excellente source de protéines » , dit- il. Il explique que lon peut nourrir ces petits animaux de deux façons : soit en recueillant de lherbe soit en ayant recours aux rabbit pellets , granulés pour lapins. Si la première option est moins onéreuse, elle demande cependant plus de temps. La seconde propose une nourriture concentrée, balancée et de qualité, mais plus chère.
« Il est plus compliqué de faire ce genre délevage dans les zones résidentielles et dans les villes » , fait- il ressortir.
En effet, le caquètement des poules ou les odeurs que génèrent les déjections animales peuvent être la source de confl its de voisinage. Cela demande quelques précautions. « Il ny a pas dinconvénients tant que toutes les mesures dhygiène sont respectées » , rassure le président de la MMPA. Le jardin de demain, Robert Soupe le voit avec un système hydroponique, produisant des choux, des carottes. Les unités comprendraient des cages, qui accueilleraient cinq poules pondeuses et cinq lapins. Ces derniers se nourriraient de feuilles de chou et de carottes produites en excédant des besoins du ménage. « Ce ne serait pas une mauvaise idée, dans certains villages, dencourager lélevage de cabris » , préconise- t- il, en soulignant que ceux- ci sont moins exigeants en termes de fourrage que les boeufs.
Autonomie alimentaire
A ne pas confondre avec sécurité alimentaire, même si les deux concepts sont étroitement liés dans la pratique. Si le second concerne laccès à une quantité suffi sante de nourriture de qualité, le concept de lautonomie alimentaire, quant à lui, se réfère à la faculté de produire, totalement ou en grande partie, ses aliments. A une échelle microéconomique, elle pourrait concerner lindividu ou même les habitants dune localité qui participeraient, dans un effort commun et pour le bénéfi ce de tous, à la production vivrière.
« Le but de lautonomie alimentaire reste davoir de la nourriture que nous pouvons consommer » , précise Eric Mangar. Il explique que Maurice se porte bien en termes de nutrition, soit la qualité de nourriture.
Selon une étude parue dans la revue Pediatrics , les jeunes Américaines commencent leur puberté de plus en plus tôt. Effectivement, plus de dix enfants sur soixante- dix latteignent à partir de sept ans. Environ 15% des fi lles montrent un développement des seins dès lâge de sept ans et une apparition de poils pubiens dès huit ans pour près de 20% dentre elles.
Si létude nexplique pas les causes de cette puberté précoce, elle évoque linfl uence de lobésité et de produits chimiques présents dans lalimentation des enfants.
Cette même tendance se vérifi e également en France. Revenir au jardin potager chez soi garantirait lapprovisionnement en légumes de qualité, voire une production organique, moins dépendante des produits chimiques comme les engrais ou les pesticides.
Ceux- ci pouvant avoir un effet néfaste sur la santé.
« Une politique de culture effi cace se vérifi era par le taux de maladies non transmissibles, les carences en protéines ou lanémie » , fait ressortir Eric Mangar, pour souligner les critères qui régissent la qualité de lalimentation.
Tirer profi t de la terre, mais pourquoi pas aussi de leau ? Il était commun de trouver autrefois des bassins construits dans larrière- cour, voire des digues dans les plantations. Si le but premier était dalimenter les cultures en eau, ces structures accueillaient également des poissons, dont le tilapia. Introduit initialement à fi ns délevage, ce cichlidé prolifi que des cours deaux et lacs africains a été délaissé au profi t des poissons pêchés dans le lagon mauricien, dont la chair est plus prisée. De plus, ce poisson deau douce atteint diffi cilement une taille satisfaisante dans les rivières mauriciennes – il peut atteindre jusquà 20 cm pour 150g en aquaculture. Le tilapia est un nom générique qui regroupe plusieurs espèces de cichlidés.
Mais avec la surexploitation de nos lagons, son élevage se présente comme une source de protéine aquatique considérable. « Cet élevage est toujours possible, à condition de respecter certaines conditions, comme la qualité de leau, qui ne doit pas contenir de chlore » , indique Eric Mangar. A noter que ces poissons sont également présents dans certains réservoirs, où il est cependant interdit de pêcher.


 :: Blog Admin Note :: Article reproduced from lexpress.mu of 02.09.10 ::   

1 comment:

  1. Over the years, kitchen gardens have lost their importance..yet, at the time my grand mother n parents were in school, they used to do gardening at home and even in their school yards. Learning how to grow a plant should have been something taught at primary level..it would have emphasized the importance of being self sufficient in terms of food, but also a healthy, relaxing hobby..

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