Wednesday, October 13, 2010

Culture de produits bio: Mission presque impossible

Le ministre des Petites et moyennes entreprises ( PME) et de la Protection des consommateurs, Michael Sik Yuen, annonçait récemment le besoin de mettre laccent sur la culture de produits bio à Maurice. Une démarche qui bénéficierait certes aux PME, mais ce ne sera pas chose aisée et ce, pour plusieurs raisons… « Aucun des produits agricoles faits à Maurice ne peut être répertorié comme bio. La production de produits bio nécessite labstinence totale de lutilisation de tout produit chimique que ce soit les fertilisants minéraux, les pesticides et même les hormones de croissance » , explique Indoomatee Ramma, Principal Research Scientist à l Agricultural Research and Extension Unit ( AREU).
La première étape est lobtention dune certification dagriculteur bio qui nest fournie par lAREU quaprès trois ans de culture sous ces conditions. Un pas que beaucoup dagriculteurs ont du mal à franchir. « La mentalité générale veut que les gens optent toujours pour la méthode la moins chère. Dune part, cette certification est relativement coûteuse. Dautre part, lagriculteur fera face à une chute dans sa production durant les deux premières années de culture sans produits chimiques, doù un certain rejet de cette pratique. » Les raisons derrière cette chute de production sont diverses.
On évoquera notamment le fait que la terre sera appauvrie ou saturée de produits chimiques ou encore la présence accrue de pestes.
« Nous avons à Maurice un climat humide et favorable à la prolifération de pestes et de ravageurs. Lorsque lutilisation de pesticides chimiques est stoppée, ces nuisances reviennent en grand nombre. Toutefois, une fois que la terre commence à se régénérer et à saméliorer, lécosystème se remet en place et les organismes qui se nourrissent de ces pestes ramènent léquilibre au bout de trois ans » , soutient Indoomatee Ramma.
La culture bio nécessite aussi davantage dattention, de contrôle et une main- doeuvre plus nombreuse. Un terrain plus grand est aussi nécessaire car les plantes bio ont besoin de plus despaces entre elles.
« Il ne faudrait pas quun agriculteur décide de commencer la culture bio alors que des produits chimiques sont utilisés dans les champs voisins. Ce serait un échec » , précise- t- on à lAREU. Toutes ces mesures font que la production est plus coûteuse et un produit bio pourrait coûter le double du prix dun produit non- bio.
Indoomatee Ramma évoque aussi labsence dun marché pour les produits bio pour ces mêmes raisons. « Il faut que tous les partis mettent leur pierre à cet édifice. Les supermarchés et les autorités doivent tomber daccord sur le prix de vente de ces produits car ils sont beaucoup plus sains à la consommation » , dit Indoomatee Ramma.
En effet, les nitrates présents dans les produits non- bio saccumulent dans le corps et pourraient se révéler cancérigènes quand ces produits sont consommés sur le long terme.
Pour sa part, lAREU assure sa part de responsabilité pour sensibiliser les agriculteurs et leur donner des explications sur la production bio.
« Il ne faudrait pas quun agriculteur commence la culture bio si des produits chimiques sont utilisés dans le champ voisin. » 
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3 comments:

  1. I have noticed that at some stands (SSR Botanic Garden), they are selling/displaying "bio" products.. And when they were asked if the seeds they used were organic, they said no.. Then how come the product is "Bio"??

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  2. :)
    Its good that you have a sense of observation...
    Tell you what..

    The theme is United Against Hunger..
    I saw over there 'des consommateurs' and 'des revendeurs'..

    So where is the philosophy of united against hunger!!! People are busy buying and selling...

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  3. I agree.. And it's unfortunate that very few people are concerned about the theme..

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