Monday, August 8, 2016

CONSEILS : C’est le moment d’entretenir vos arbres fruitiers

Les arbres fruitiers rapportent mieux avec un bon entretien, surtout pendant la période de floraison, qui est en cours pour de nombreuses espèces en cette période hivernale. Le Food and Agricultural Research & Extension Institute (FAREI) nous donne quelques conseils pour profiter au mieux des rapports d’arbres fruitiers.

Entretien du manguier
Pendant la période de floraison, le manguier est soumis aux attaques de parasites, qui peuvent mettre à mal la récolte si un contrôle efficace n’est pas appliqué au bon moment. Plusieurs produits se trouvant facilement sur le marché peuvent éviter de gros désagréments.

Le premier problème auquel doivent faire face les manguiers est la cécidomyie des fleurs, qui est une mouche minuscule qui dépose ses œufs à l’intérieur des panicules florales. Au cas où les dégâts sont visibles, faites une application de Karaté (0,5 ml/litre d’eau) ou du Cymbush (0,5 ml/litre d’eau) chaque semaine jusqu’à la formation des fruits.

Ensuite, il y a l’icidium. Ce champignon apparaît comme un feutrage blanc (mycélium) sur les panicules florales et empêche la nouaison. Par la suite, les fleurs se dessèchent. Les basses températures et l’humidité favorisent le développement de la maladie. Les floraisons de juin à août sont les plus sensibles. En préventif, sur les fleurs saines, traiter au Microthiol (soufre) à raison de 5 g/litre d’eau ou Forwavil (0,5 ml/litre d’eau). Alterner avec le Dash 50, à raison de 0,5 ml/litre d’eau ou le Folicur, à raison de 0,75 ml/litre d’eau chaque dix jours. Les applications seront faites chaque dix jours pendant toute la période de floraison jusqu’à l’apparition de petits fruits. Au-delà de 28°C, le microthiol est phytotoxique. Faire l’application très tard dans l’après-midi.

Quant aux attaques de l’anthracnose, elles sont favorisées par l’humidité et par les piqûres de cécidomyie. Des taches circulaires de couleur noire se développent autour des piqûres. Subséquemment, les panicules se noircissent et se dessèchent entièrement. Les plantations denses et insuffisamment taillées favorisent la maladie. Dès la floraison, traiter avec du Bravo 720 SC (2 ml/litre d’eau) ou du Topsin (1 ml/litre d’eau). Effectuer des traitements chaque dix jours en période humide. Pendant la floraison, les traitements contre l’anthracnose peuvent être combinés à ceux utilisés contre l’oïdium. Pendant le grossissement des fruits, la protection contre l’anthracnose se poursuit jusqu’à quinze jours avant la récolte. En cas d’absence de contrôle, l’épiderme des fruits présente des taches circulaires noires sous lesquelles la pulpe brunit et pourrit quand le fruit est mûr.

Puis, il y a la bactériose, qui se développe par temps chaud et humide. Les premiers symptômes sont des nécroses sur l’épiderme des fruits. Ces nécroses se développent en taches noires d’où s’écoule une gomme. Une protection préventive à partir de la nouaison doit être effectuée avec un fongicide à base de cuivre (Kocide 101 ou Champion 77 WP) à raison de 3 g/litre d’eau. Évitez de faire des applications de cuivre sur les fleurs. La dernière application est faite trois jours avant la récolte.

Entretien du litchier
La seule intervention nécessaire pendant la floraison pour les litchiers, c’est l’irrigation. Pendant la floraison, l’arbre ne doit subir aucun stress hydrique. Dès l’apparition des panicules florales, il faut commencer l’irrigation et la maintenir jusqu’à une semaine avant la récolte. À titre indicatif, le besoin en eau d’un litchier âgé de dix ans est d’environ 800 litres par semaine. Pour une bonne nouaison, l’humidité ambiante doit être élevée, sinon les fleurs se dessèchent et chutent.

Les deux premiers mois d’irrigation sont essentiels pour le développement de la peau du fruit. S’il y a un manque d’eau pendant cette période, la peau ne se développe pas au maximum. Quand le fruit grossit par la suite, surtout en cas de pluie, le fruit éclate. Par contre, si l’arbre est irrigué régulièrement dès la floraison jusqu’à une semaine avant la récolte, aucun fruit ne s’éclatera. Quant à l’apport en fertilisants, il se fait uniquement quand des petits fruits sont visibles.

Planter un arbre fruitier
Selon le FAREI, les arbres fruitiers préfèrent les endroits ensoleillés. Le sol doit être franc, bien drainé et riche en matière organique. La première étape consiste à creuser un fossé, en prenant soin de bien séparer les premiers 30 centimètres de terre (ce qu’on appelle la terre arable) et le reste. Pour les grands arbres comme les litchiers, longaniers, manguiers, fruits à pain, jacques, jamalacs, jamblons ou fruits de Cythère, l’espace doit être de 1m x 1m x 1m. Pour les arbustes et les arbres de taille moyenne, tels que le goyavier ou le bananier, il doit être de 60 cm x 60 cm x 60 cm. L’espacement entre deux fossés doit être de 10 m pour les grands arbres et varie de 4 m à 7 m pour les arbustes et les arbres de taille moyenne.

Remplissez le fossé à moitié avec de la terre arable. Comblez le fossé et formez un monticule de 20 cm de haut avec un mélange de terre arable, environ 5 paniers de fumier bien décomposé et 500 g de fertilisant complet. Ensuite, arrosez et laissez tasser pendant 15 jours. Après quoi, creusez un trou au milieu du fossé pour y placer le jeune plant. Placez le jeune plant de façon que le collet soit au niveau du sol, tout en ayant pris la précaution d’enlever le sac en plastique qui l’entoure. Tassez la terre tout autour. Placez un tuteur en biais (un bâton), côté vent dominant. Fixez le jeune plant au tuteur, mais ne serrez pas.

Soins après la plantation
Après la plantation, arrosez tous les jours avec une quantité d’eau suffisante pour que la terre demeure humide et jusqu’à ce que les premiers bourgeons apparaissent. Ensuite, continuez l’arrosage deux fois par semaine avec une quantité d’eau variant de 25 à 100 litres par semaine, dépendant de la pluviométrie et du stade de développement de la plante. Désherbez manuellement quand nécessaire afin d’éviter toute compétition avec les mauvaises herbes. Prévoyez un apport de 800 g de 13:13:20:2 et 50 kilos de fumier à la première année et augmentez de 500 g et 10 kg respectivement chaque année.

Couvrez le sol d’une litière de paille sèche. Cela aidera à conserver l’humidité du sol et contrôlera les mauvaises herbes.


Source: lemauricien.com / Scope du 05.08.16

No comments:

Post a Comment