Friday, February 3, 2012

Cannes à sucre : Le Mauritius Sugar Industry Research Institute fait sa propre évaluation


Un exercice d’évaluation permettra de mieux juger du succès des recherches du MSIRI sur la canne à sucre.L’industrie sucrière a-t-elle eu raison depuis 1953 d’investir dans la recherche et le développement par le biais du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI), organisme dont le principal objectif est de promouvoir le progrès de ce secteur par ses recherches et ses investigations ?

La réponse est Oui, selon les résultats d’une évaluation économique de sa mission que vient d’effectuer le MSIRI.

L’évaluation économique est une pratique courante pour ne pas dire obligée des instituts de recherche à travers le monde. Elle leur permet de faire la démonstration auprès de leur bailleur de fonds que l’investissement dans les recherches et le développement est intimement lié à leur rentabilité.

Depuis sa création en 1953, c’est la toute première fois que le MSIRI a recours à un tel exercice. Cette initiative a été, dans une grande mesure, motivée par un débat autour de la rentabilité ou non des investissements dans la recherche et le développement.

Le MSIRI a eu recours à deux facteurs émanant de l’étude elle-même et qui lui servent de baromètres d’évaluation. Dans le premier cas, il s’agissait de se référer au taux de retour sur les investissements pour une période donnée. Dans le second cas, il fallait déterminer le taux de référence à partir duquel la rentabilité des programmes de recherche et de développement. Ce taux est de 10 %.

Ainsi, les programmes de recherche et de développements sont considérés rentables si le retour sur l’investissement est de plus de 10 %. C’est l’équivalent du taux d’intérêt moyen pour les dépôts fixes à long terme et des obligations d’Etat sur la période entre 1961 et 2010. L’objectif est de démontrer si un opérateur de l’industrie sucrière aurait mieux fait de déposer son argent à la banque plutôt que de l’investir dans les recherches et le développement dont, comme c’est le cas pour un dépôt fixe, les bénéfices ne peuvent être atteints que sur le long terme.

Le calcul du taux de rendement sur les investissements dans l’industrie sucrière a été effectué sur trois périodes, à savoir de 1961 à 1990, de 1990 à 2005 et de 2006 à 2015. Pour les deux premières périodes, ce taux était de 26/42 % et de 11/19 % respectivement. Pour la période 2006/2015, ce taux oscillerait entre 8 et 11 %.

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