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À partir de la semaine prochaine, SKC Surat proposera du fromage fabriqué localement. Dans l’entretien qui suit, Suren Surat, le directeur de la compagnie, évoque les contraintes de la production laitière et annonce les projets de l’entreprise pour 2012.
> Comment se portent vos activités de légumes et de fruits ?
Tout se passe pour le mieux. Nous fournissons au total environ 200 tonnes de fruits et légumes à nos clients chaque semaine. Outre les hôtels et les grandes surfaces que nous desservons, nous sommes également le fournisseur principal de Food Lovers’ Market qui compte trois magasins à Rivière Noire, Rose-Belle et Bagatelle. Un quatrième Food Lovers’ Market ouvrira ses portes cette année à Grand Baie La Croisette.
Nous importons une partie de nos légumes, mais nous nous approvisionnons aussi auprès des planteurs locaux. Nous avons établi un planning avec 250 planteurs locaux qui possèdent entre un demi-arpent et 10 arpents. Nous leur donnons des indications sur le volume et les produits à cultiver.
> Vous commercialiserez bientôt du fromage...
En effet ! A partir de la semaine prochaine, nous mettrons sur le marché du « cottage cheese » que les Mauriciens connaissent surtout sous l’appellation « paneer ». Ce sera le premier « paneer » qui sera fabriqué localement à partir du lait frais. Le produit, qui sera vendu dans les grandes surfaces, sera disponible sous forme de barquette de 125 grammes. Dans un premier temps, nous nous limiterons à une production de 500 kilos par semaine. Nous sommes disposés à augmenter la production en fonction de la demande. Nous envisageons aussi de commercialiser de la mozzarella à partir du mois de juin.
> Parlons de la production de lait… A l’époque où vous avez lancé vos briques de lait de la marque Surlait, seulement 2 % de la consommation de lait était produite localement. Comment la situation a-t-elle évolué depuis ?
La production locale dépasse 5 % alors que notre part de marché est de 2 %. Ce qui est très positif. Nous produisons actuellement 2 500 litres de lait par jour. Nous visons une production de 5 000 litres par jour d’ici 2013. Ce qui nous permettra de gagner encore 2 % en termes de parts du marché.
> Il est connu que les Mauriciens préfèrent le lait en poudre au lait frais…
Tout est une question d’habitude. Trente ans de cela, les gens consommaient du lait frais. Puis, l’Europe a introduit des subsides sur le lait en poudre dont le prix est devenu plus compétitif que le lait fabriqué localement provoquant ainsi la chute de l’industrie locale. Les Mauriciens se sont donc tournés vers le lait en poudre. Ce ne sera pas facile de changer une habitude vieille de 30 ans. Cela prendra du temps. Toutefois, nous avons été surpris de voir que les gens ont adhéré au lait frais plus vite qu’on s’y attendait. Notre stratégie marketing et le fait que notre produit est de qualité y sont pour quelque chose.
> L’offre n’arrive toutefois pas à suivre la demande….
En effet ! Nous n’avons suffisamment de lait pour fournir le marché. Nous sommes actuellement dans une position financière difficile. Dans l’industrie laitière, il faut compter entre cinq et sept ans pour avoir du retour sur l’investissement. Ce n’est pas comme le commerce où vous achetez quelque chose, vous le vendez à plus cher et vous obtenez des profits.
Cette industrie comporte plusieurs contraintes.Il faut d’abord trouver le terrain. Avec le système de pâturage, il faut compter un arpent par tête. Il faut qu’il y ait suffisamment de fourrage à donner aux bêtes. Nous devons aussi importer de nouvelles races d’animaux. SKF Surat compte actuellement un cheptel de 400 têtes. Les races disponibles à Maurice ne sont génétiquement pas productives. Ces vaches ne fournissent que sept à huit litres de lait par jour alors qu’une race importée produit en moyenne une vingtaine de litres par jour. Or, importer des génisses a un coût. Il faut en outre attendre neuf mois après qu’elles soient pleines pour qu’elles produisent du lait. Il faut aussi acheter d’autres types aliments. Tout cela pompe des sous.
À notre niveau, nous avons investi environ Rs 100 millions dans ce projet. Nous avons approché la Banque de Développement (DBM) pour bénéficier du Food and Security Fund à travers des prêts à des taux préférentiels. Nous avons fait une demande il y a deux ans. À ce jour, seulement une partie du prêt a été approuvé. Tout cela prend du temps alors que nous sommes à un stade où nous avons vraiment besoin d’argent. Cela nous met la pression car nous avons effectué des emprunts pour aller de l’avant avec ce projet. Nous nous attendons à avoir un coup de pouce du gouvernement. Si l’aide est approuvé, on pourra souffler. Si elle ne vient pas, nous allons devons alors prendre les décisions qui s'imposent.
> Comment SKC Surat aborde-t-elle l’avenir dans un contexte de crise économique ?
Nous sommes prêts à affronter 2012 qui sera une année difficile. La crise ne va pas durer éternellement. Elle n’est que passagère. L’économie va reprendre en 2013.
> SKC Surat va-t-elle poursuivre la diversification de ses activités ?
Oui ! Nous nous lançons toujours là où il y a des opportunités. Nous sommes d’ailleurs des partisans de la diversification. Nous travaillons actuellement sur plusieurs projets, mais à ce stade rien n’a encore été approuvé par le conseil d’administration du groupe. Cela ne saurait tarder !
Tout se passe pour le mieux. Nous fournissons au total environ 200 tonnes de fruits et légumes à nos clients chaque semaine. Outre les hôtels et les grandes surfaces que nous desservons, nous sommes également le fournisseur principal de Food Lovers’ Market qui compte trois magasins à Rivière Noire, Rose-Belle et Bagatelle. Un quatrième Food Lovers’ Market ouvrira ses portes cette année à Grand Baie La Croisette.
Nous importons une partie de nos légumes, mais nous nous approvisionnons aussi auprès des planteurs locaux. Nous avons établi un planning avec 250 planteurs locaux qui possèdent entre un demi-arpent et 10 arpents. Nous leur donnons des indications sur le volume et les produits à cultiver.
> Vous commercialiserez bientôt du fromage...
En effet ! A partir de la semaine prochaine, nous mettrons sur le marché du « cottage cheese » que les Mauriciens connaissent surtout sous l’appellation « paneer ». Ce sera le premier « paneer » qui sera fabriqué localement à partir du lait frais. Le produit, qui sera vendu dans les grandes surfaces, sera disponible sous forme de barquette de 125 grammes. Dans un premier temps, nous nous limiterons à une production de 500 kilos par semaine. Nous sommes disposés à augmenter la production en fonction de la demande. Nous envisageons aussi de commercialiser de la mozzarella à partir du mois de juin.
> Parlons de la production de lait… A l’époque où vous avez lancé vos briques de lait de la marque Surlait, seulement 2 % de la consommation de lait était produite localement. Comment la situation a-t-elle évolué depuis ?
La production locale dépasse 5 % alors que notre part de marché est de 2 %. Ce qui est très positif. Nous produisons actuellement 2 500 litres de lait par jour. Nous visons une production de 5 000 litres par jour d’ici 2013. Ce qui nous permettra de gagner encore 2 % en termes de parts du marché.
> Il est connu que les Mauriciens préfèrent le lait en poudre au lait frais…
Tout est une question d’habitude. Trente ans de cela, les gens consommaient du lait frais. Puis, l’Europe a introduit des subsides sur le lait en poudre dont le prix est devenu plus compétitif que le lait fabriqué localement provoquant ainsi la chute de l’industrie locale. Les Mauriciens se sont donc tournés vers le lait en poudre. Ce ne sera pas facile de changer une habitude vieille de 30 ans. Cela prendra du temps. Toutefois, nous avons été surpris de voir que les gens ont adhéré au lait frais plus vite qu’on s’y attendait. Notre stratégie marketing et le fait que notre produit est de qualité y sont pour quelque chose.
> L’offre n’arrive toutefois pas à suivre la demande….
En effet ! Nous n’avons suffisamment de lait pour fournir le marché. Nous sommes actuellement dans une position financière difficile. Dans l’industrie laitière, il faut compter entre cinq et sept ans pour avoir du retour sur l’investissement. Ce n’est pas comme le commerce où vous achetez quelque chose, vous le vendez à plus cher et vous obtenez des profits.
Cette industrie comporte plusieurs contraintes.Il faut d’abord trouver le terrain. Avec le système de pâturage, il faut compter un arpent par tête. Il faut qu’il y ait suffisamment de fourrage à donner aux bêtes. Nous devons aussi importer de nouvelles races d’animaux. SKF Surat compte actuellement un cheptel de 400 têtes. Les races disponibles à Maurice ne sont génétiquement pas productives. Ces vaches ne fournissent que sept à huit litres de lait par jour alors qu’une race importée produit en moyenne une vingtaine de litres par jour. Or, importer des génisses a un coût. Il faut en outre attendre neuf mois après qu’elles soient pleines pour qu’elles produisent du lait. Il faut aussi acheter d’autres types aliments. Tout cela pompe des sous.
À notre niveau, nous avons investi environ Rs 100 millions dans ce projet. Nous avons approché la Banque de Développement (DBM) pour bénéficier du Food and Security Fund à travers des prêts à des taux préférentiels. Nous avons fait une demande il y a deux ans. À ce jour, seulement une partie du prêt a été approuvé. Tout cela prend du temps alors que nous sommes à un stade où nous avons vraiment besoin d’argent. Cela nous met la pression car nous avons effectué des emprunts pour aller de l’avant avec ce projet. Nous nous attendons à avoir un coup de pouce du gouvernement. Si l’aide est approuvé, on pourra souffler. Si elle ne vient pas, nous allons devons alors prendre les décisions qui s'imposent.
> Comment SKC Surat aborde-t-elle l’avenir dans un contexte de crise économique ?
Nous sommes prêts à affronter 2012 qui sera une année difficile. La crise ne va pas durer éternellement. Elle n’est que passagère. L’économie va reprendre en 2013.
> SKC Surat va-t-elle poursuivre la diversification de ses activités ?
Oui ! Nous nous lançons toujours là où il y a des opportunités. Nous sommes d’ailleurs des partisans de la diversification. Nous travaillons actuellement sur plusieurs projets, mais à ce stade rien n’a encore été approuvé par le conseil d’administration du groupe. Cela ne saurait tarder !
Source: www.defimedia.info