Thursday, July 19, 2012

Agro-industrie : insémination artificielle et production de canetons au centre d’expérimentation d’Albion


Que fait le centre d’expérimentation d’Albion ? Le dernier rapport de l’Audit a recommandé sa fermeture ou sa privatisation. Le ministre de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire Satish Faugoo a effectué une visite à Belle-Vue Experiment Station, à Albion, pour un état des lieux et prendre connaissance des travaux de recherche et de développement entrepris conjointement par une équipe comprenant des techniciens chinois et mauriciens.
Les projets et les activités du centre d’expérimentation d’Albion portent sur la production de canetons destinés aux éleveurs, l’insémination artificielle (porc et chèvre), la culture de légumes hydroponiques ainsi que la production de semences. Ces projets font partie du programme de coopération Maurice-Chine qui remonte à plus de quatre décennies.

Intervenant lors d’un point de presse précédant la visite guidée, Satish Faugoo, tout en faisant référence au dernier rapport de l’Audit, a rappelé que “malgré les coûts, il est dans l’intérêt de l’industrie locale de préserver les intérêts des petits éleveurs”.

“Au fait, nous sommes confrontés à deux écoles de pensée : l’une affichée par l’Audit préconisant la fermeture et la privatisation de la station d’Albion ; l’autre veut la survie de celle-ci. Or, la fermeture ou la privatisation aura des répercussions sur les petits éleveurs. Les intrants qui coûtent cher mettront les petits éleveurs hors-jeu. Cet aspect surpasse l’aspect économique”, a précisé Satish Faugoo. Il avance l’argumentation qu’en dépit des coûts, il est nécessaire pour l’industrie locale de préserver les intérêts des petits éleveurs. “Leurs intérêts  doivent primer devant une éventuelle privatisation.”

Le ministre a remercié le gouvernement chinois qui a aidé Maurice à faire face à l’épizootie de la fièvre porcine africaine qui a sévi dans le pays en 2007. Rappelant que deux experts chinois étaient dépêchés à Maurice pendant une période de deux ans, il souligne que “le cheptel porcin qui était de 18 000 était réduit à 4 000 suite à cette épidémie. Aujourd’hui, compte tenu de l’aide et du soutien gouvernemental apportés aux éleveurs, le cheptel est repassé à 25 000. C’est un succès total”.

En revanche, le ministre de l’Agro-industrie affirme que les semences constituent un des problèmes majeurs. Il se réjouit que la production de lait à Maurice, qui était de 2 % en 2008, a augmenté à 11 % en 2012 ; la production de viande qui était de 5 % est passée à 10 %, soit le double en 3 à 4 ans.

“Au bout du compte, les petits planteurs et petits éleveurs peuvent sortir gagnants”, maintient Satish Faugoo. S’agissant de Belle-Vue Experiment Station d’Albion, le Chief Agricultural Officer Raj Punchoo rappelle qu’elle a été mise en place à la fin des années 70. “S’agissant de la coopération Maurice-Chine, l’expertise chinoise a été apportée pour la production de riz, des fleurs, de la viande”, précise Raj Punchoo.

Citant l’exemple des canards, il fait remarquer qu’en dix ans, la production de canetons est passée de 3 000 à 25 000. Et le Divisional Scientific Officer Jean-Pierre Yee Tong Wah de préciser que quelque 300 à 400 canetons sont produits chaque semaine.

“Nous avons commencé la reproduction de Peking Duck en 2002. Le rapport est d’un mâle pour 10 femelles. Notre objectif est de recueillir le maximum d’œufs pour les expédier à Réduit. Contrairement aux œufs de poule qui prennent 24 jours pour éclore, ceux de cane le sont en 30 jours”, explique Jean-Pierre Yee Tong Wah. “En sus de la production de canetons, nous faisons de l’insémination artificielle avec des porcs. L’expérience est étendue avec les chèvres en vue d’augmenter la production animale”, souligne Raj Punchoo.

Trois techniciens chinois sont en poste à  Belle-Vue Experiment Station, en tant qu’Agricultural Technicians Team (CATT), et collaborent avec des techniciens et des scientifiques du ministère de l’Agro-Industrie pour travailler sur certains projets, à savoir l’insémination artificielle, la culture hydroponique, la production de canetons. Y sont aussi entreprises la recherche et la formation s’agissant de la culture des fruits et des légumes. Les techniciens chinois apportent leur collaboration également à la transformation agro-alimentaire et la technologie de compostage.

Dans ce contexte, le Senior Technical Adviser, le Dr Dan Dumur, rappelle que Maurice et la Chine sont les premiers pays à avoir signé ce protocole. “Dans le passé, l’équipe chinoise nous avait apporté son aide pour une variété de champignon, le Volvaveria, mais les Mauriciens n’ont pas trop apprécié. Cependant, grâce à la technique utilisée pour le bambou, on a pu produire des voehms, des margozes…”, dit le Dr Dumur.

S’agissant de l’insémination artificielle, il existe deux verrats, lesquels constituent un outil pour améliorer la génétique. “Les résultats en laboratoire se font progressivement. Il est impérieux que l’autre moitié du travail soit accomplie par des éleveurs”, affirme Jean-Pierre Yee Tong Wah. 
Source: Le Matinal - 10.07.12

2 comments:

  1. The production of ducling has been a success.
    It was due to the hard work of the chinese technical experts solely
    Hats off.
    But with regard to AI, there are still major in roads to make.
    All the best wishes

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