Succès. Jadis appelé « arack » ou « ti lambic, le rhum mauricien sest métamorphosé pour devenir le rhum agricole. Désormais, ce produit du terroir haut de gamme connaît un vrai succès à létranger. Le rhum agricole mauricien se porte bien. Selon les chiffres du Bureau Central des Statistiques, les exportations se chiffraient à 725 litres en 2008. Un an plus tard, ce chiffre est passé à 3 886 litres. Cest dire ! Trois distilleries, celles de Saint Aubin, la Rhumerie des Mascareignes Ltée et la Rhumerie de Chamarel, se partagent ce marché en pleine expansion. Paradoxalement, les litres de ce rhum ne sont pas destinés au marché local, exception faite pour la Rhumerie de Chamarel qui sest dabord penchée sur le marché local avant de songer à lexportation. « Nous souhaitons asseoir la réputation de Maurice comme fabriquant du bon rhum agricole. Nous avons dabord placé nos produits sur le marché local avant de songer à lexportation », explique Bruno Lemerle, directeur commercial de la Rhumerie de Chamarel. Ainsi, le rhum agricole mauricien commence à se faire connaître en Chine, au Japon, au Canada et aux Etats-Unis, notamment. Les médailles remportées par nos distilleries, font honneur à la qualité du label made in Mauritius. Cette percée internationale a démarré en 2006. La diversifi cation de la canne a permis de contrer la baisse du prix du sucre et la concurrence internationale. LAllemagne, lInde et la Grande-Bretagne sont les premiers marchés étrangers à être sollicités. Mais la concurrence est rude. Installé, mais pas forcément prisé, le rhum agricole mauricien doit faire face à des concurrents comme la Martinique et la Réunion. Doù limportance pour nos producteurs de travailler parfois en étroite collaboration.
Se serrer les coudes
Misant davantage sur le « branding », les trois distilleries du pays se serrent les coudes et sexposent ensemble dans les salons de lagriculture à létranger, soutenus par Enterprise Mauritius. « Le rhum agricole est un produit haut de gamme qui fait de la concurrence au whisky et au cognac. Nous sommes aujourdhui trois concurrents indirects qui travaillons ensemble pour que ce rhum agricole sexporte même si chaque distillerie propose un produit différent. Le marché est assez grand pour nous trois », soutient Frédéric Bestel, directeur commercial de Saint Aubin. Cette semaine, les Commercial Managers des trois distilleries du pays, participent au Buyers & Sellers Meeting de Cape Town et au UK Rum Fest 2010, salons de lagriculture international au pays de Mandela et à Londres. « Nous avons notre stand et nous proposerons à de potentiels clients les Rhums from Mauritius. Chaque distillerie pourra défendre son rhum, mais au fi nal, cest le rhum agricole mauricien que nous défendons, » explique Jean-Marie Caliste, directeur commercial à la Rhumerie des Mascareignes Ltée.
Expertise étrangère
Participer à ces salons internationaux est le moyen par excellence de toucher des marchés étrangers. Avec une loi de la publicité qui interdit celle de lalcool à Maurice, les distilleries du pays sont contraintes de miser sur les dégustations dans les hôtels du pays afi• de toucher le million de touristes qui nous visite. Ce qui est loin dêtre évident. Heureusement que les bouteilles sont disponibles dans les boutiques hors taxe à laéroport. De plus, les visiteurs peuvent découvrir les secrets de fabrication du rhum agricole en visitant les distilleries. Chacune delles est bien installée sur la carte touristique du pays. Pour maintenir sa percée internationale, la Rhumerie des Mascareignes Ltée sest associée au groupe Isautier, première distillerie réunionnaise d'envergure industrielle qui opère depuis le milieu du 19e siècle. Ce partenariat lui permet de pousser dautres portes. Ainsi, nos distilleries sont souvent à la recherche dexpertise étrangère pour parfaire leurs techniques de fabrication. Le rhum agricole mauricien est actuellement présent à lExposition universelle de Shanghai où une deuxième commande de notre rhum agricole serait en cours de concrétisation. Avec ses milliers de litres destinés à lexportation, ses alcools déclinés en blanc, ambre ou paille, le rhum agricole mauricien peut continuer à déployer ses ailles.
:: Blog Admin Note :: Article reproduced from L'Express of 25.07.10
Young dairy farmer Shailendra Singh Totaram, who lives in Triolet, northern
Mauritius, grew up with cows. For years, his grandparents and parents kept cattle to supplement their income. But a combination of increased urbanisation and the advent of cheap imported powdered milk forced them to give up their livestock. Two decades on, Shailendra, now 28, has revived the family dairy business, making it bigger and better than ever. Shailendra keeps 20 cows in a concrete cowshed outside the village. He took up dairy farming last year following training from the Agricultural Research and Extension Unit (AREU). He sells his entire daily output of 200 l to a local food processor. "I want to enhance the value of this job and become the best farmer in the island", he says. Then, talking to one of his cows, he urges: "Eat my friend, you have to give plenty of milk."
Shailendra is one of a number of young entrepreneurs to have taken up dairy farming in the past year or so, encouraged by a range of incentives offered in an attempt to revive Mauritius' flagging industry. With milk production levels down to just 2% of local demand, the country's aim is to restore the sector and produce 10% of consumer requirements by 2015. Traditionally, the dairy industry in Mauritius was dominated by backyard producers, mostly women. But many of them abandoned farming in the 1980s to take higher paid jobs in the textile and clothing manufacturing industry. Powdered milk did the rest, making the island largely dependent on imports. As a result, the country's herds dropped from 25,000 heads to the current figure of 5,500 and from 10,000 small breeders to just 1,750.
To stimulate dairy production, the government has introduced a battery of grants and loans to purchase equipment, import improved genetic breeds and acquire land for grazing. Ten other young dairy farmers recently joined the Cowbreeders Cooperative Society at Nouvelle Découverte, in the centre of the island. Together they produce about 1500 l a day. Since small-scale milk production will not be enough to meet the ambitious target, Mauritius has also offered huge areas of land and other incentives, to three major companies. Two of them - Gold Cream Ltd and SKC Surat - started operations several months ago using South African technical know-how. "We had to find a foreign partner", says Suren Surat, managing director of SKC Surat, whose farm lies at Rose-Belle, in southern Mauritius. This enterprise produces 1,000 l/day, all of it sold on the local market. Surat plans to produce 2,500 l/day by March 2010 and 4,000 l/day by the end of next year.
At Salazie, in northern Mauritius, Gold Cream's Eroll Parker manages a herd of 600 cows that he imported from his native South Africa. His milking shed is a huge steel building in the midst of a forest where he plans to house some 2,000 cows by next year. He sells his entire daily output of 1,500 l to a local processor. "A cow is every day; seven days a week. You have to feed and milk it daily. This is a very tough job", he says, as he milks 160 of his large herd. "But this is quite a promising industry now in Mauritius."
:: Blog Admin Note :: Article originally contributed by Nasseem Ackbarally in CTA Spore Magazine
