Les légumineuses, dont les gros pois, les petits pois, le soya et les
haricots, peuvent être cultivées à Maurice, d’après les résultats des
travaux effectués par des scientifiques agricoles de l’Agricultural
Research and Extension Unit (AREU) et qui ont duré cinq à six ans. Ces
résultats ont été disséminés à quelque 150 petits planteurs, jeudi et
vendredi, lors d’une visite à la station agricole de Réduit.
« C’est une très bonne démarche que de cultiver des gros pois à
Maurice », lance Jairam Ramjee, petit planteur de Dubreuil, qui cultive
divers légumes sur une superficie d’un arpent, après avoir visité les
parcelles où les scientifiques agricoles de l’AREU ont mené leurs
travaux de recherches. Mais, précise-t-il, « pa kapav lans enn kou
ladan. Si pa gayn marse e si rannman tonbe, ki pou fer ? » Mais,
toujours est-il, qu’il apprécie cette démarche et qu’il consacrera un
quart de la superficie qu’il cultive actuellement aux légumineuses, vu
que l’AREU offrira aux petits planteurs les semences nécessaires. Comme
M. Ramjee, d’autres petits planteurs sont intéressés. Quant aux femmes
entrepreneures, elles trouvent intéressantes la transformation et la
conservation de ces légumineuses.
La Principal Research Scientist de la Division Agronomie chez l’AREU,
Mala Gungadardoss, indique que le programme de recherches était axé sur
deux thèmes : l’introduction et l’évaluation de nouvelles variétés
étrangères sous les conditions agro-climatiques locales. « C’est ainsi
que nous recommandons pour cette année, la culture de quatre variétés
sur une base commerciale. Peut-être, deux autres variétés prometteuses
seront recommandées l’année prochaine », déclare-t-elle. Mala
Gungadardoss ajoute que l’AREU essaye également de développer de
nouvelles variétés à travers des croisements entre des variétés locales
et étrangères. « Nous choisirons ensuite les meilleures variétés en
termes de rendement et de résistance aux insectes et aux maladies pour
les recommander aux petits planteurs », dit-elle.
Les légumineuses constituent une part importante dans l’alimentation
des Mauriciens et sont la source principale de protéine pour les
végétariens. Le pays en importe environ 13 000 tonnes annuellement pour
une valeur de Rs 334 millions. La production locale est très faible.
Selon l’AREU, « la démarche consiste à augmenter la production locale
afin de réduire notre dépendance sur les importations en vue d’améliorer
notre sécurité alimentaire. L’on vise une production annuelle de 200
tonnes d’ici à 2015 ».
D’après les travaux de l’AREU, quatre variétés de pois appelées « Bush
Florida Butter », « Henderson Bush », « Dixie Butter Pea » et « Babyford
Hook » sont très prometteuses en termes d’adaptabilité, de rendement et
de qualité. Elles peuvent être récoltées en « graines vertes » en
plusieurs occasions dans une période d’entre 80 à 90 jours et de 95 à
105 jours comme « grains secs ».
En ce qui concerne les haricots, les
essais ont montré que les variétés « Red Pearl » et « Rosa » sont les
plus prometteuses. Les deux variétés peuvent être consommées en tant que
« haricot pale » ou « grains secs ».
Source: le mauricien.com 15.07.13
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