Intervenant la semaine dernière lors d’une remise de certificats conjointe par le GEF-Small Grants Programme du Programme des Nations unies pour le développement et la Fondation ressources et nature au Labourdonnais Waterfront Hotel au Caudan, le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell a fait un vibrant plaidoyer en faveur de l’agriculture organique à Maurice.
« Je pense que la production alimentaire organique est un créneau dans le secteur de l’agriculture, que Maurice, en tant que Petit état insulaire en développement, peut explorer et exploiter, non seulement pour atteindre notre objectif de sécurité alimentaire, mais surtout pour assurer à nos planteurs une subsistance décente. » C’est ce qu’a lancé le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell lors d’une remise de certificats conjointe par le GEF-Small Grants Programme du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Fondation ressources et nature (FORENA) au Labourdonnais Waterfront Hotel au Caudan à Port-Louis.
Le ministre a expliqué que le rapport 2012 du World of Organic Agriculture indique que le secteur de l’alimentation organique a progressé constamment ces dernières années et représente aujourd’hui un marché de plus de 59 milliards de dollars américains annuellement. « Pour les sceptiques, sachez que les petits états comme le Liechtenstein et les Maldives dédient de très larges portions de leurs terres fertiles à la production agricole organique. Ainsi le marché pour les produits alimentaires organiques augmente, et manifestement l’offre prend du retard », a ajouté Arvin Boolell. « J’estime par conséquent que notre part de production d’aliments organiques doit être plus large à l’avenir. »
Arvin Boolell intervenait en présence, entre autres, du UN Resident Coordinator-UNDP Resident Representative Simon Springett, de l’auditeur Gildas Valaharison, représentant de Eco-Cert pour la région Afrique de l’Est et océan Indien, du président de FORENA Manoj Vaghjee, du Dr Dumur, conseiller au ministère de l’Agro-industrie, de Pamela Dundoo-Bappoo, du GEF-Small Grants Programme (SGP) du PNUD et des représentants des quatre ONG qui ont reçu le soutien financier du GEF-SGP-PNUD. Celles-ci sont l’Association des Planteurs de St François, l’Association des Parents d’Enfants Inadaptés de l’île Maurice, la Maison Familiale et Rurale du Nord et l’Union Park Women Association. Ces quatre ONG sont les premières à Maurice à avoir reçu une attestation officielle pour leur production organique (voir encadré).
Le ministre Boolell a félicité les quatre petits planteurs qui ont reçu leur certificat pour leurs légumes, fruits et autres plantes médicinales aux normes européennes.
Une agriculture durable
L’agriculture organique est l’une des nombreuses approches possibles de l'agriculture durable. En fait, beaucoup de ses techniques – par exemple culture mixte, couverture du sol avec des déchets organiques, intégration de l’agriculture et de l’élevage – sont utilisées dans divers systèmes de production agricole. Ce qui lui donne son caractère unique est que, conformément à diverses lois et programmes de certification, presque tous les apports synthétiques sont interdits et des rotations des cultures “permettant la reconstitution du sol” sont obligatoires. Les systèmes d’agriculture organique convenablement gérés permettent de réduire ou d’éliminer la pollution de l’eau et aident à conserver l’eau et le sol sur l’exploitation.
Originally posted on Le Mauricien 27.12.12