"Si jamais les ex-planteurs de Riche-Terre pensent qu’il y a eu injustice, ils ont la liberté totale d’avoir recours à des actions légales.’’ Le ministre de l’Agro-industrie Satish Faugoo n’a pas mâché ses mots face aux critiques des anciens planteurs. Il campe sur sa position et estime que le gouvernement ne fera pas marche arrière.
‘’Que chacun prenne ses responsabilités”, dit-il réagissant à une nouvelle menace de grève des 23 ex-planteurs de Riche-Terre prévue après les festivités de Divali. Satish Faugoo soutient que le gouvernement a fait le nécessaire pour compenser de façon adéquate ces anciens agriculteurs. “Nous sommes arrivés à une décision finale le vendredi 28 mai. Point barre.”
Cette affaire ne date pas d’hier. En effet, 23 des 120 anciens agriculteurs de Riche-Terre, qui sont toujours insatisfaits de la compensation du gouvernement, soit Rs 120 000 par arpent suite à la reprise de leurs terres pour faire place au projet Jin Fei (ex-Tianli), ont organisé plusieurs manifestations et ont observé une grève de la faim.
Les grévistes avaient choisi la circonscription du Premier ministre Navin Ramgoolam pour mener leur action. Ce qui avait d’ailleurs provoqué la colère du chef du gouvernement. Les événements se sont vite détériorés et ont pris une forte connotation politique quand Tadbir Dassoruth, chef de file des ex-planteurs de Riche-Terre, s’est présenté aux côtés de Paul Bérenger à Baie-du-Tombeau durant la dernière campagne électorale.
Les actions menées par les grévistes ont également longtemps agrémenté les débats au Parlement. Le leader de l’opposition est monté au créneau lors d’une Private Notice Question pour avoir certains éclaircissements à ce sujet. Satish Faugoo a toutefois mis les points sur les i en fournissant tous les détails nécessaires.
“La décision a été prise de compenser tous les 120 planteurs, même s’ils n’étaient pas tous cultivateurs. A ceux qui cultivaient ces terres, des terres alternatives ont été proposées. 38 d’entre eux ont accepté et 13 ont refusé. Ces derniers font partie des grévistes. Les 10 autres qui ont rejoint le mouvement ne sont pas éligibles aux terres alternatives, puisqu’ils ne cultivaient rien à Riche-Terre”, avait alors répondu le ministre.
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Reproduced from lematinal.com of 26th October 2010
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