Ce pesticide qui avait été importé dans les années ’80 pour lutter contre la malaria est stocké dans des bacs hermétiques à Pamplemousses. Au niveau du ministère de l’Environnement, on qualifie ce produit de “polluant organique persistant” qui ne peut même pas être détruit par la brûlerie car sous l’effet de la chaleur il dégage la dioxine qui est cancérigène.
Le ministère de l’Environnement a été aussi informé que le DDT (dichlorodiphenyltrichloroethane) ne se dégrade pas facilement dans l’atmosphère après son utilisation. Il peut par exemple contaminer les poissons et les plantes végétales et éventuellement l’homme s’il consomme des produits qui ont eu des contacts avec le DTT.
Le gouvernement a décidé ainsi de ne plus importer ce produit et l’éliminer progressivement. Cependant, pour parer à une éventuelle épidémie et attendant qu’un produit alternatif soit trouvé, le ministère de l’Environnement a décidé de conserver pour l’instant quelque 25 tonnes en vue de face à un cas de force majeur.
Avant de procéder à l’élimination totale de ce pesticide à Maurice, le ministère de l’Environnement se propose de démarrer une campagne de sensibilisation dans les endroits jugés à risques.
Vers l’élimination totale du DTT à Maurice
Quatre endroits ont été identifiés pour mener à bien la campagne de sensibilisation sur les dangers du DTT (dichlorodiphenyltrichloroethane) : Pamplemousses, Triolet, St-Julien et Bon Accueil. C’est la compagnie ATICS Ltd, qui a eu la charge de transporter les 100 tonnes de DDT jusqu’au port.
Le DTT sera transporté en mer jusqu’à Bruxelles. Celle-ci, s’est associée à une compagnie grecque notamment Environmental Protection Engineering Polyeco Ltd pour s’assurer que le DDT soit transporté dans les meilleures conditions possibles. Pour pouvoir financer le transport de cette cargaison, le ministère de l’Environnement a bénéficié d’une aide de 902 000 dollars (Rs 26 M) de deux organismes internationaux notamment l’United Nations Development Program et du Global Environment Facility.
Le DDT est utilisé dans le port. La raison est d’éviter qu’une éventuelle épidémie de malaria, de la dengue ou encore du chikungunya ne se déclenche à Maurice à travers le port car jusqu’ici les statistiques démontrent que ce sont seulement des cas importés qui ont été identifiés ces derniers temps.
« Outbreak risk is higher for arboviruses like dengue and chikungunya than for malaria. To prevent outbreaks, it is essential to keep down he numbers of mosquito vectors, not only in an outbreak situation (which is already too late) but at anytime. The risk of an outbreak is proportional to the density of the vector, so we keep the vector at 25 % of normal numbers, the outbreak risk will be reduced to 25 % of the normal risk level”, note un document du ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie.
Pour l’élimination totale du DTT à Maurice, le ministère de l’Environnement compte aussi sur la collaboration du ministère de l’Education, du ministère des Administrations régionales, du ministère de l’Agro-industrie pour sa campagne de conscientisation sur la nécessité d’éviter la prolifération des moustiques à Maurice.
Le ministère de l’Environnement compte exporter d’autres insecticides avec la cargaison de DTT. Parmi on compte, l’Aldrin, le Chlordane, le Dieldrin, etc…
Source: lematinal.com
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