Thursday, April 19, 2012

Ile Maurice: Nirmala Ramburn (Areu) - « Le fruit à pain possible substitut à la farine importée »

INTERVIEW
Nirmala Ramburn, Principal Research Scientist au sein de l'Agricultural Research Extension Unit (AREU), du ministère de l'Agro-industrie, explique la nécessité de la vaste campagne visant à favoriser davantage la culture de l'arbre à pain.
Le ministère de l'Agro-industrie vient de lancer un vaste programme de sensibilisation à la culture de l'arbre à pain. En quoi consiste cette initiative ?
Il s'agit de vulgariser et de diffuser les résultats des recherches scientifiques effectuées pendant les deux dernières années sur les potentiels du fruit à pain et ainsi encourager les personnes à en produire et à en consommer plus.
Qu'est-ce que cette recherche a démontré ?
La durée de cette recherche n'est que de deux ans. Il faut une étude étalée sur une plus longue période pour repérer tous les potentiels du fruit à pain. Sur la base de celle que nous avons entreprise, nous sommes en mesure d'indiquer que le fruit à pain a des propriétés pour se substituer partiellement à la farine de blé importée.
Quelles sont les formes d'aides qui seront disponibles à ceux qui souhaitent se lancer dans la culture de l'arbre à fruits ?
L'AREU apporte un soutien technique. D'abord, on va expliquer comment propager le fruit à pain pour ceux qui seraient intéressés à se lancer dans cette entreprise. Puis, on fera des démonstrations sur comment produire de la farine de fruit à pain et d'autres produits à valeur ajoutée. On va aussi sensibiliser sur la gestion d'un verger d'arbres à pain et les précautions à prendre pour maintenir la qualité du fruit.
Nous savons que l'arbre à pains existe déjà. Qu'est-ce que cette campagne apportera de plus ?
Jusqu'ici, l'arbre à pain a poussé dans l'arrière-cour de nos concitoyens. Cet environnement contient plusieurs facteurs qui menacent l'existence même de l'arbre à pain. Il est perçu comme un obstacle lorsqu'un projet d'extension de l'habitat est envisagé. Cette perception est renforcée en raison de la nuisance que peuvent constituer des fruits à pain mûrs non-récoltés qui chutent des grands arbres. Il existe des techniques d'entretien qui permettent de limiter la taille de l'arbre et l'empêcher de constituer une gêne pour les résidents d'une cour. Cette campagne vise la culture de l'arbre à pain en vergers afin de favoriser une production suffisante et de qualité si on souhaite le considérer comme un substitut potentiel à la farine importée.
Quelles sont les techniques de reproduction de l'arbre à pain auxquelles vous avez eu recours durant cette recherche et qui peuvent être vulgarisées.
La propagation par boutures de racine est la méthode traditionnelle. Nous pouvons maintenant partager d'autres techniques qui ont donné des résultats probants. C'est la propagation par marcotte et la greffe sur rima. Le rima est proche du fruit à pain. La pelure de son fruit est plus rugueuse que celle du fruit à pain et elle porte des graines. De plus, le Food and Agricultural Research Council est engagé dans la reproduction par la technique in vitro.
Quelles sont les valeurs nutritionnelles associées aux fruits à pain ?
Sa chair est très riche en amidon et elle contient aussi des minéraux tels le potassium, le magnésium, du calcium, et aussi des protéines. Les personnes qui présentent une intolérance au gluten sont rassurées. La chair du fruit à pain n'en contient pas.
Quelle utilisation peut-on en faire dans le domaine de la gastronomie ?
Sa farine qui est déjà commercialisée sur le marché peut être mélangée à celle du blé pour faire le pain ou des galettes de farata, du gréau, des crêpes, des gâteaux, des biscuits et des produits de pâtisserie. On peut également trancher sa chair pour la fabrication de frites comme c'est le cas pour ce qui est de la pomme de terre. Nous sommes convaincus que les Mauriciens connaissent beaucoup de recettes à base du fruit à pain. Un concours destiné à des participants de Rodrigues et de Maurice permettra de faire connaîetre les nombreuses recettes que l'on peut faire avec le fruit à pain. Pendant trois jours ce mois-ci, les Mauriciens auront l'occasion de prendre connaissance des résultats de nos recherches et des possibilités d'usage du fruit à pain.

Le fruit à pain à l’honneur

Photo Courtesy: Defi Media Group
Le mois d’avril est consacré au fruit à pain. Ce fruit à la chair blanche, fibreuse et farineuse est consommé de diverses façons. L’Agricultural Research & Extension Unit lance ainsi un concours culinaire pour valoriser la production et la consommation du fruit à pain à Maurice.
Cette initiative de l’Areu est une occasion pour les professionnels et amateurs de cuisine de présenter non seulement leur savoir-faire, mais également les nombreuses façons de préparer le fruit à pain.

Le concours est ouvert à toutes les personnes âgées de 18 ans et plus. Trois catégories sont en lice : A, une entrée,  B, un plat principal et C, un dessert. Chaque participant peut concourir dans une seule catégorie et un plat sera primé dans chaque catégorie. Les gagnants du concours seront par la suite appelés à représenter les plats primés lors d’une exposition que l’Areu tiendra, le vendredi 20 avril de 9 à 13 heures à la Farmer Training School, à Curepipe.

Les trois premiers primés recevront un chèque de Rs7 000 et un trophée et le deuxième de chaque catégorie recevra un chèque de Rs 3 000 et un trophée. Les formulaires de participation sont disponibles à l’adresse suivante : http://areu.mu/areu.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE: Des villages de fruits à pain lancés bientôt

Le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire donne sous peu le manoeuvre d’envoi à un programme inhabitant flow la création de villages de fruits à heedfulness à Maurice et à Rodrigues. Le premier encampment de ce genre sera lancé en avril à Rouge-Terre dans le Nord sous le MSPA 2000 Arpents Scheme. Environ 50 tonnes de fruits à pain sont exportées annuellement vers l’Europe ces dernières années.

Depuis 2009, le ministère de l’Agro-industrie et l’Agricultural Research and Extension Unit (Areu) a mis en œuvre un programme de recherche intensif sur des fruits à pain. Un programme notamment axé sur la charge du matériel génétique internal de fruits à pain, l’évaluation des clones locaux des fruits à pain, la phénologie de fruits à pain, les techniques de propagation et les techniques de gestion d’arbre.


« Grâce à ce programme, plusieurs mélanges de farine de fruits à pain ont été développés depuis 2010 flow la préparation de farata, de pain ou de pâtisseries », indique-t-on au ministère de l’Agro-industrie. Ces mélanges sont disponibles sur le marché à Maurice depuis octobre 2010. En outre, trois matériels génétiques locaux différents de fruits à pain ont été établis au centre de recherches de l’Areu à Pamplemousses depuis 2011. Ce qui contribue à la charge du matériel génétique internal de fruits à pain.


Les techniques de propagation telles les découpages des racines, des boutures, des couches d’air, la greffe et des techniques de gestion d’arbre également ont été maîtrisées standard l’Areu et peuvent être disséminées aux planteurs. Pour exploiter ces matériels et favoriser ainsi la prolongation de fruits à pain à Maurice, le ministère de l’Agro-industrie compte créer des villages spécifiques à travers le pays et à Rodrigues sur une superficie de 30 arpents.


Outre la création de ces villages, plusieurs autres activités seront organisées autour des fruits à pain. Entre autres : encourager les gens à cultiver cet arbre, campagne de sensibilisation à l’importance économique de ce fruit et ses avantages associés à sa consommation, freeing des résultats de recherches sur le potentiel du matériel génétique local, méthodes de propagation, gestion d’arbre, démonstration sur la préparation des plats de fruits à pain, organization d’une compétition de la meilleure recette de fruits à pain, carnival des matières végétales, démonstration sur les techniques et les méthodes de vulgarisation, lancement d’un livret et des fiches techniques sur la prolongation des fruits à pain, conférences sur des perspectives de prolongation et lancement d’un CD sur des techniques standard étapes de propagation des fruits à pain.


Le fruit à pain (artocarpus altilis) est cultivé dans l’arrière-cour à Maurice. Son rendement est de quelque 200 fruits ou and standard saison. Lorsqu’il est cultivé sous des conditions optimales, le rendement peut atteindre jusqu’à 14 tonnes à l’hectare. Cet arbre consomme moins d’eau, de pesticides et d’engrais et se développe bien sous les conditions humides et chaudes.



Sécurité alimentaire : le potentiel nutritionnel du fruit à pain revalorisé


Le Conseil des ministres donne son feu vert pour qu’un vaste programme de culture de l’arbre à pain et de sensibilisation du potentiel nutritif et commercial du fruit à pain soit lancé à Maurice aussi bien qu’à Rodrigues.

Mieux vaut tard que jamais. Les propriétés nutritives du fruit de l’arbre à pain communément appelé le fouyapen ou le friyapen sont enfin reconnues à leur juste valeur. En effet, le conseil des ministres vient de donner son aval pour qu’une vaste compagne de création de villages modèles dédiés à la culture de  l’arbre à pains soit lancée tant à Maurice qu’à Rodrigues. 


La mission a été confiée au ministère de l’Agro industrie et de la Sécurité alimentaire conjointement avec l’Agricultural Research and Extension Unit (Areu).
L’extension de ce projet sur l’ensemble de l’île et à Rodrigues sera précédée par la mise en route d’un projet pilote à Terre Rouge. Ces projets seront exécutés sur des terres obtenues par l’Etat à la suite d’une banque de 2000 hectares de terre mis à la disposition du gouvernement par la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA). Les villages où ce projet sera installé ont déjà été identifiés.

Le ministère de l’Agro industrie a mis le paquet pour que la culture de l’arbre à pain et les propriétés nutritives du fruit à pain soient parties intégrante du quotidien du Mauricien.
C’est ainsi que des matières végétales de qualité seront distribuées à ceux qui seront impliqués dans la culture de l’arbre de fruits à pains. Les localités limitrophes au village où le projet pilote est mis en place, seront invitées à participer à la campagne.

Un programme de sensibilisation du public sur la portée économique de l’arbre à pain est prévu. Et pour cause. Un seul arbre peut donner jusqu’à 200 fruits par an. Sous des conditions climatiques optimales, le rapport peut atteindre jusqu’à les 14 tonnes à l’hectare par an. Le potentiel d’exportation du fruit existe. Au cours de ces dernières années, pas moins de 50 tonnes de fruits à pain ont été exportées en Europe.

Pour soutenir les personnes qui souhaitent se lancer dans la culture de l’arbre à pains, les résultats des recherches sur le potentiel du matériel génétique local seront diffusées. Une structure d’aide sera mise sur pied pour les aider à maîtriser les méthodes de propagation, la gestion de l’arbre, le traitement à être effectué en cas d’attaques du fruit par les mouches particulièrement et les techniques de conservation après la moisson.

Le côté gastronomique du fruit à pain ne sera pas négligé. L’Ecole Hôtelière sir Gaëtan Duval sera mise à contribution à cet effet. Elle organisera des démonstrations sur les méthodes de préparation de plats à base du fruit à pain.

Parmi d’autres initiatives dont le but est de sensibiliser l’opinion d’adopter le fruit à pain, figurent l’organisation d’une compétition à Maurice et à Rodrigues de la meilleure recette à base du fruit à pain, des démonstrations sur les techniques et les méthodes de vulgarisation de l’arbre à pains, le lancement d’un livret et des fiches documentaires sur les techniques de production, la tenue de conférences sur les perspectives en matière de production du fruit à pain. Est aussi envisagé le lancement d’un CD sur les techniques de propagation de l’arbre à pain.

Wednesday, April 11, 2012

Le Mozambique présente de réelles opportunités pour les producteurs locaux

Une étude de marché faite par Enterprise Mauritius démontre que le Mozambique est propice aux exportations mauriciennes, notamment dans le domaine de l’agriculture, la pêche, le tourisme, les ressources naturelles et l’énergie.
Le Mozambique présente de réelles opportunités d’affaires pour les producteurs mauriciens. C’est ce qui ressort d’un rapport effectué par Enterprise Mauritius sur cette destination. Une étude a été réalisée en ligne avec la stratégie de l’organisme afin de diversifier les marchés mauriciens et de pénétrer de nouveaux marchés.

Cette étude de marché a permis de démontrer que le Mozambique offre des opportunités pour une large gamme de produits locaux. Avec le pouvoir d’achat croissant de la classe moyenne, les exportateurs mauriciens peuvent tirer leur épingle du jeu au Mozambique. Le rapport indique que ce pays a besoin du savoir-faire mauricien dans les secteurs de l’agriculture et des services. Pour Enterprise Mauritius, Maurice doit se focaliser sur le secteur des services vu la grande demande qui existe. Ce rapport ajoute que le Mozambique dépend de Maurice pour le développement de son secteur des TIC. D’ailleurs, l’année dernière, le premier câble sous-marin a été lancé. D’autre part, le gouvernement investit aussi dans le domaine de l’éducation.

Le commerce entre le Mozambique et Maurice se fera à travers ses ports notamment à Maputo, Beira, Nacala et Quelimane. Des navires font régulièrement le va-et-vient entre Maurice, Maputo et Beira. La fréquence d’un navire est de 10 jours et le temps de transit est également de 10 jours. En 2010, le Mozambique a importé pour $ 3,8 milliards de produits. Cette étude démontre que les produits locaux tels que les vêtements, les fertilisants, les pulls, le rhum, le vin, la margarine, l’huile végétale, entre autres ont de bonnes perspectives au Mozambique.

Le Mozambique compte 22,9 millions de personnes et s’attend à une croissance de 7,5 % cette année. Les opportunités existent dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, du tourisme, des ressources naturelles, de l’énergie ainsi que dans le secteur des services. 


Source: Le Matinal 11.04.12

Tuesday, April 10, 2012

Consommation – Les légumes locaux hors de prix

Des pommes d'amour à Rs 100 la livre et même parfois plus, des lalos entre Rs 40 et Rs 50 la livre ou des carottes à Rs 40 la livre, c'est le triste constat qu'ont fait beaucoup de consommateurs mauriciens ces derniers jours dans les différents marchés du pays. La faute revient aux fortes averses de ces derniers jours et à la sécheresse précédant la pluie.
Pour Kreepaloo Sunghoon, secrétaire général de l'Association des petits planteurs du Nord, les prix vont se stabiliser avant de baisser à la fin du mois d'avril. « Sauf imprévu, je pense que le prix de la pomme d'amour par exemple va se stabiliser dans les 10 prochains jours avant de redescendre à Rs 40 la livre environ. Dans une vingtaine de jours, le prix devrait se situer autour de Rs 25 la livre. Beaucoup de planteurs vont bientôt
récolter », soutient-il.

Par ailleurs, Isoop Soobedar, président de la Market Traders Association, note une pénurie de laitues sur les marchés. « 100 % des laitues produites à Maurice ont souffert des conditions climatiques. Elles se font rares sur les étals. De petites laitues justes bonnes à la consommation se négocient à Rs 25 la pièce. Néanmoins, à cause des prix élevés de beaucoup de légumes,  les consommateurs se tournent davantage vers les brèdes dont les prix sont stables », affirme Isoop Soobedar.

En comparaison, la livre de pommes d'amour se vendait en moyenne à Rs 53,94 en avril 2011 et Rs 55,28 en avril 2010. La livre de carottes se vendait en moyenne à Rs 18,89 en avril 2011 et 32,50 en avril 2010 selon l'Agricultural Research and Extension Unit (AREU).

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les légumes plantés sous serre ne sont pas mieux lotis. Mehdi Rahimbaccus, directeur des Serres du Nord, souligne qu'actuellement c'est le fort ensoleillement qui provoque des dégâts aux légumes. « Quand je fais le tour des serres, je note une baisse de 80 % de la production par rapport à la normale à cette époque de l'année », déclare M. Rahimbaccus. Ne cultivant pas de pomme d'amour, mais des tomates, les Serres du Nord commercialisent actuellement leurs tomates à Rs 75 la livre. Mehdi Rahimbaccus souligne qu'avec la haute saison touristique qui se termine, la demande va baisser et donc entraîner les prix vers le bas.

Il estime qu'une large campagne de formation aux techniques de culture sous serre destinée aux petits planteurs pourrait contribuer à augmenter la production locale et donc à faire baisser les prix. Il fait notamment référence au contrôle de la température sous serre et à la pollinisation.